Drame

Sayonara Miniskirt T.1 (Soleil)

Attention manga de très bonne qualité ! Déjà connu pour « The End of the World » (sorti chez Panini Comics), Aoi MAKINO nous propose ici une critique éclairée de la société japonaise par rapport aux Idols et surtout sur le rapport entre les hommes et les femmes. Son histoire dépeint une jeune fille dont les rêves ont été brisés par une agression violente et qui décide de mettre sa féminité au placard.  Avec sa façon de présenter plusieurs argumentations et points de vue, l’autrice met en avant des problématiques importantes dans notre société actuelle. « Sayonara Miniskirt » est le genre de titre qui fait grandement avancer les consciences et grâce à son style travaillé et construit peut toucher un très large public !

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Mauvaise Herbe T.1 (le Lézard Noir)

Auteur connu dans nos vertes contrées, Keigo SHINZÔ est l’auteur entre autre de l’excellent « Tokyo Alien Bros » et du oneshot d’histoires courtes « Holiday Junction ». C’est donc sa toute dernière série que nous propose le Lézard Noir: « Mauvaise herbe » (Nora to Zassô en VO) est encore une fois une très belle surprise avec deux héros touchants: une adolescente paumée et fugueuse et un policier qui y voit sa défunte fille et qui ne peut l’abandonner à son sort. L’histoire nous dira jusqu’à quel point on peut sombrer avant de trouver une main tendue mais aussi d’arriver à l’accepter et de saisir sa chance. Un titre dont l’attente pour le tome 2 sera très douloureuse.

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Le chat aux 7 vies T.1 (Glénat)

Il n’y a pas un mois sans sa nouveauté manga avec un chat comme héros mais si la plupart sont humoristiques ou tranche de vie, rares sont ceux qui utilisent le chat pour un autre propos. Au éditions Akata on a pu découvrir en fin 2019 « Avec Toi » qui traitait des difficultés d’une famille, cette fois c’est Glénat qui se lance avec « Le chat aux 7 Vies » pour narrer un drame et mettre en lumière le destin souvent tragique des chats de rue. Attention, préparez donc les mouchoirs pour ce très émouvant récit en 3 tomes terminés au Japon. Son autrice Gin SHIRAKAWA est une habitée des récits de chat, elle poste d’ailleurs régulièrement des photos du sien sur Twitter, il s’agit cependant de son premier titre édité en France.

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Je veux Manger ton Pancréas (PIKA)

La tête du libraire lorsque j’ai demandé ce titre … j’ai du répéter deux fois, mais ainsi sont faits les titres de roman au Japon, des phrases assez surprenantes telles que « Je ne suis pas un gay de fiction » (AKATA). En effet « Je veux manger ton pancréas » (Kimi no suizō wo tabetai / 君の膵臓をたべたい) est un titre cross média, il y a le roman, le manga, le drama et le film qui va sortir en France en 2020, de quoi choisir aisément le format qui vous plaira le plus pour lire cette histoire. Il s’agit à l’origine d’une publication sur internet en 2014 avant de trouver un écho positif et d’être adaptée de toutes les façons possibles poussant même son auteur Yoru SUMINO à en faire une suite. Le titre arrive enfin chez nous grâce à Pika qui publie le manga et le roman à la fois.

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Frère à louer (DELCOURT/TONKAM)

J’ai pris « Frère à louer » (Rental Onii-chan / レンタルおにいちゃん) car la couverture me paraissait vraiment belle et le titre était assez mystérieux pour que j’ai envie de le lire. Cette nouvelle série aux éditions Delcourt/Tonkam est un drame touchant sur une petite fille qui a perdu ses parents et dont le frère ainé ne s’occupe pas, voir la maltraite. Elle décide donc de « louer » un adolescent pour jouer le rôle de son grand frère quand le moral n’est pas au beau fixe. Un début prometteur signé Ichiiro HAKO dont il semble s’agir de la première série longue que l’auteur avait publié sur les réseaux sociaux, rencontrant un franc succès. La série compte aujourd’hui 3 tomes et est toujours en cours, j’ai assez hâte de savoir ce que l’histoire va proposer car dans ce premier tome on pourrait s’attendre à une difficulté de maintenir le scénario tel qu’il est.

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Extrêmement fort et incroyablement près – Le deuil d’un proche

J’hésitais à parler de ce film parce qu’il y a tant à dire que la toile n’y suffirait pas. Mybigoo disait très justement que rien qu’à l’affiche on avait envie de pleurer, c’est donc bien évidemment en sachant que cela n’allait pas être qu’une partie de plaisir que j’ai décidé d’aller le voir. Je dois reconnaître que la présence de Sandra Bullock a pesé lourd dans la balance et une fois n’est pas coutume, je n’ai pas regardé la bande annonce avant de me jeter dans l’abime.
Retour donc sur un film bouleversant.

Extrêmement fort et incroyablement près parle d’un sujet pas évident dans un contexte encore plus difficile. On aurait pu parler de la mort d’un proche, on aurait pu parler des attentats du 11 Septembre, l’histoire préfèrera traiter les deux sans toutefois réellement aborder de front. C’est donc un garçon, Oskar, il est différent, pas au point d’en faire un sujet, mais juste assez pour en faire la clé de voute sur l’aventure qui va suivre. Le « jour le plus noir » a ses yeux c’est lorsque son père péri dans le World Trade Center, et la lumière de sortie n’apparaitra que sous la forme d’une clé qu’il trouvera dans ses affaires. Qui dit clé dit chose à ouvrir, dit porte ou cadenas, il y a quelque chose à découvrir, peut être une vérité et c’est donc dans cette quête qu’il va se plonger corps et âme.

Ce film traite avant tout du deuil, les attentats ne sont qu’une mise en scène de la mort, il n’y a aucun message particulier à faire passer sur le terrorisme. Il y a juste des vies brisées, des images aussi, des « et si » mais on se concentre rapidement sur le petit garçon qui, à l’image de l’affiche, va prendre toute la place dans l’écran. Et qu’il est doué ce gamin … l’acteur, Oskar est différent, on le suppose surdoué, autiste un peu aussi, dans certaines scènes il a des monologues a couper le souffle et je pense que le succès de ce film tient surtout à son interpretation. Cet enfant seul est une raison de faire le déplacement dans un cinéma.

La quête est donc d’aller de maison en maison à la recherche de la personnes, de la serrures correspondants à la clé, on découvre alors une floppée de personnage, de lieux, on découvre la vie derrière les yeux de cet enfant. Mais obsédé par son père, il n’entend pas vraiment tout ce que les gens ont à lui dire, au départ il rencontre une femme entrain de divorcer, malgré ses réticences il va meme la prendre en photo en larmes. Puis à la fin, il est capable de raconter qui sont les gens, de façon de plus en plus précises, comme s’il sortait peu a peu de sa torpeur.
Il y a dans ce film une infinie douceur mélée à une infinie douleur pour exprimer ce que ressent cet enfant, terrorisé par la vie, bruler à vif par la mort et qui va, se reconstruire au coté de sa mère dans cette ultime quête de vérité.

En sortant de la salle, vous pouvez rester un petit moment interdit, entrain de vous demander ce que vous avez vu, ce film n’est pas un énieme drame sur le 11 septembre qui vous arrachera des larmes. C’est plutôt le chemin long et douloureux du deuil, celui où à la fin, on est ni triste ni heureux, simplement en paix, tout est bien, tout est fini.

la vie peut reprendre

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