cinéma

Nous 3 ou rien – Film de l’année 2015 ( concours )

Avec un titre pareil j’ai, au pire attiré votre attention, au mieux donné envie d’aller le voir. Je ne suis pas critique cinéma, je suis trop bon public pour ça, pour moi un film ça doit avoir de belles images et donner des émotions et cette année il n’y a rien eu de plus vrai que celui-là. Je suis sincère, c’est une grosse claque sur un tas de sujets, sur l’Iran, l’Islam, les femmes, la famille, l’immigration, la politique, les droits de l’homme, la France aussi, nos cités, le vivre-ensemble … tout, il y a tout et c’est magnifiquement présenté. En plus c’est une histoire vraie, genre 100% vraie, pas juste un scénario pour vous faire larmoyer, c’est l’histoire d’un homme, de son amour pour son pays et sa famille. Et si avec tout ça je vous ai pas convaincu, gageons que les places a gagner a la fin du post réussiront à vous envoyer au cinéma !
WARNING: ce film est drôle, beau, triste, émouvant mais drôle (important de le souligner) de toute façon la bande annonce que j’ai mise à la fin est assez honnête.

nous 3 ou rien 02Nous tous ou rien
Nous sommes en Iran dans les années 40, le pays est alors dirigé par le Shah, un monarque relativement totalitaire. Nous découvrons le héros de l’histoire, Hibat, qui vit dans un petit village avec ses 11 frères et sœurs. En grandissant et en faisant ses études d’avocat il se prend de passion pour son pays, sa politique et commence des actions critiquant le gouvernement. Il sera enfermé et torturé pendant 7 ans avant que le peuple ne se mettent aussi à gronder et à provoquer un renversement, permettant ainsi sa libération. Une fois dehors il fait la connaissance de Fereshteh qui deviendra sa femme et lui donnera un fils. Mais a la place du Shah c’est un état islamique qui se met en place avec des travers bien pires, Hibat voit tous ses compagnons d’arme politique mourir et est contraint à l’ultime décision, quitter l’Iran pour la France dans un long périple pour passer la frontière et marcher à travers les montagnes. Une fois en France il y a tout à faire, se reconstruire une vie, mais c’est loin d’être facile quand on arrive dans une cité de Stains, banlieue du 93.

C’est l’histoire d’un paysnous 3 ou rien 06
Le résumé plus haut raconte l’intégralité de l’histoire mais en terme de proportion, le passage sur l’Iran c’est 85% du film. On y découvre un pays magnifique, des paysages, une culture, on se prend vraiment d’empathie pour ce peuple qui a cherché la liberté mais qui n’a obtenu en retour que plus de dictature. Les scènes qui mettent en avant ce pays n’ajoutent qu’encore plus de douleur quand le héros doit se résoudre à le quitter pour ne jamais le revoir. Lui qui se sera battu jusqu’au bout pour une démocratie, quitte à se faire torturer pour ce qui lui semblait juste. Mais du coup on en apprend beaucoup car le film s’appuie sur des faits historiques (j’ai précisé que c’était une histoire vraie ?) on a donc l’impression de vivre cette révolution et on comprend mieux les enjeux politiques d’aujourd’hui.

nous 3 ou rien 05C’est l’histoire de familles
Leïla Bekhti est sublime dans le rôle de Fereshteh, elle a un caractère du tonnerre et dans ce film c’est juste magique. Toutes les femmes sont présentées comme fortes, chefs de tête et pas idiotes avec ça. Même en France il y aura toujours un regard très respectueux des femmes du monde, quelque soit leur condition ou religion. Dans le genre famille on commence par la relation privilégiée du héros avec ses frères et sœurs. D’ailleurs il sera emprisonné avec deux d’entre eux parce qu’il les aura embarqué dans la politique et jusqu’à la fin ils seront soudés. Mais la plus vibrante famille c’est bien sur celle de Hibat avec sa femme et son fils, c’est eux trois ou rien et c’est bien ensemble qu’ils vont vivre cette aventure. On tremblera pour eux du début à la fin et on comprendra gentiment à la fin tout ce qui lie ce film à son réalisateur Kheiron.

nous 3 ou rien 03C’est l’histoire de l’immigration
Pour moi ce film m’a surtout touché sur l’immigration parce qu’il a douloureusement bien mis en relief ce que cela implique de quitter le pays que l’on aime. Le danger du voyage et la difficulté de tout reconstruire à partir de zéro. Avec tout ce que j’ai pu lire sur les réfugiés de Syrie, je crois que les gens ne se rendent pas bien compte de tout cela. Les héros ont l’occasion de mourir 1000 fois en faisant ce voyage, mais ils avaient aussi la certitude de mourir s’ils étaient restés. C’est tout risquer pour survivre et à la fois abandonner tout ce qui représentait leur vie. Et une fois en France tout n’est pas gagné, le moindre sou est envoyé au pays, il faut travailler dur sans oublier ses attaches et continuer la lutte, mais loin. Je regrette que l’expression « la France, pays des Droits de l’Homme » m’ait laissé échapper un rictus de dépit.

L’effet intouchable
Je ne rends pas justice au film mais comment raconter des émotions ? Un bon film c’est une alchimie, et celle-ci est réussie, j’ai exactement le même sentiment qu’après avoir vu Intouchable et je lui souhaite le même succès. Au delà de tous les thèmes abordés, le film est drôle et commence comme tel, parce que c’est Kheiron l’humoriste aux commandes, mais aussi parce que sinon ça serait indigeste. Parce que le rire fait passer la peur de tous les instants, parce qu’au delà de cette peur Hibat et Fereshteh ont su vivre et être heureux. Je vous souhaite de voir ce film, et d’être transporté comme moi (et puis sinon … tant pis ? :D) et pour cela je vous offre 3 x 2 places, trois gagnants donc qui découvriront ce petit bijou.

Pour participer au tirage au sort:

Pour avoir des chances supplémentaires:

ne pas oublier d’indiquer vos partages en commentaire ^^
Fin du concours le Dimanche 8 Novembre à midi, le gagnant sera indiqué en édition de ce post le même jour dans l’après-midi. Il faudra alors me donner très rapidement vos coordonnées postales pour l’envoie des billets
Bonne chance !

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Le dernier chasseur de sorcières – Avada Kedavra

Il y a des films dont tu sais d’avance que tu n’en attends rien d’autre qu’un bon moment à passer, et c’est généralement le cas des films de Vin Diesel. D’avance on aime ou on aime pas l’acteur car il faut bien reconnaitre qu’il ne sait jouer qu’un seul type de personnage mais bon personnellement cela me convient très bien. Dans Le dernier chasseur de sorcières pas de surprises, on retrouve son jeu de prédilection, le grand musclé avec un ptit passif qui se croit meilleur que tout le monde et qui le prouve. Là où le film peut être intéressant c’est par le monde proposé et les acteurs secondaires, entre Elijah Wood et Rose Leslie (Game of Thrones) mon coeur balance. Bref sans être le film de l’année il n’en demeure pas moins un bon divertissement.

Dernier chasseur de sorcieres 04L’arme humaine
On plante le décor il y a suffisamment longtemps pour que cela ne figure dans aucun livre d’histoire, Kaulder fait parti d’une expédition qui doit tuer la reine des sorcières, créature malfaisante responsable d’une épidémie de peste. Alors que ses compagnons tombent les uns après les autres sous les divers pièges, lui seul parvient à l’atteindre et à la combattre. Alors qu’il s’apprête à lui donner le coup fatal, celle-ci le rend immortel pour le punir de son geste.
Retour de nos jours, Kaulder est toujours présent aux ordres de la confrérie de la hache et de la croix (affiliée à l’Église) et comme un pacte de paix a été conclu avec les sorcières, son rôle se cantonne à chasser que celles qui tentent de nuire aux humains. A ses cotés se tient  son 36eme Dolan (par le sublime Michael Caine), un membre de la confrérie qui l’accompagne toute sa vie et ce dernier commence à se faire bien vieux.
Un soir il est retrouvé mort dans son appartement, commence alors une enquête qui va amener Kaulder à chercher dans ses souvenirs et à faire la rencontre avec Belial, une sorcière très puissante.

Dernier chasseur de sorcieres 02Ma sorcière bien aimée
Ce qui fait la force de ce film c’est bien l’univers de sorcière autour duquel il a été créé. Par sorcière on entend un homme ou une femme doté de la capacité à intérargir avec les éléments. La plupart du temps leur apparence est humaine, mais dans le cas de la reine c’est plutôt un hybride femme et vegetaux. Dans le film elles sont pour la plupart innofensives dans le sens où elles ne sont pas mauvaises, et celle qui va le mieux représenter ça c’est le personnage de Chloe, une tenancière de bar « magique » qui va malgré elle aider Kaulder à retrouver des souvenirs. J’ai beaucoup aimé la scène du bar, je trouve qu’ils ont bien rendu l’aspect magique voir un peu féérique. Là vous pouvez sortir les violons sur le coté « mais ouin on est pas toute méchante arrête de nous taper dessus » genre en fait ce sont des gentilles qui se font persecuter.

Dernier chasseur de sorcieres 03Nature versus Wild
En fait c’est là le soucis de ce film, il y a une logique qui m’échappe un peu. La reine des sorcières c’est clairement mère nature légèrement énervée que des humains abiment sa planete, du coup elle lance la peste pour leur apprendre un peu la vie. Kaulder qui y a perdu sa femme et sa fille c’est le gros barbare qui debarque avec sa grosse épée en flamme et brule ce qui s’apparente à un arbre vieux de mille ans avec la sorciere. Déjà d’entrée de jeu tu te dis qu’on va peut etre partir sur un trip boheme à la Ghibli ou la conclusion serait « respecte la nature » mais non … Pourtant pendant tout le film on te montre que les sorcières sont liées à la nature et que, certes, elles peuvent etre des bitch, mais globalement elles aident les autres, font pousser les plantes … Y’a même un plan pour te dire « regarde ce qu’il se passerait pour la planete si l’homme n’était pas là » et même que j’ai trouvé ça cool. Mais Vin Diesel oblige à la fin il sort sa grosse épée et il massacre tout le monde avant de partir en cabriolet. WTF ??

Dernier chasseur de sorcieresJugement dernier
L’histoire repose sur une confrérie, celle-ci existe déjà lors du début du film, on te fait comprendre qu’elle lutte contre les sorcières et donc comme de par hasard, c’est l’Eglise en fait (eglise, sorciere bucher, toussa toussa). Autant vous dire que tout au long du film on commence serieusement à se mettre du coté des lanceuses de crapaud, surtout quand le héros avoue qu’ils ont fait des conneries et qu’ils ont brulé vives des personnes qui étaient innocentes. Après difficile d’en dire plus sans spoiler mais globalement cet « ordre » qui se voulait plus fort que tout le monde pour controler ce qu’ils qualifient de « nuisible » pour la société se montrera en réalité plus fourbe que n’importe quelle sorcière coincée dans leur cachot. Du coup t’as vraiment l’impression que le scenariste est passé à coté de quelque chose dans les messages à vehiculer, ça fait limite Stormship Trooper, grosse grosse ironie « coucou on est des enfoirés ».

Bon moment a passer
Franchement je l’ai quand même trouvé sympa, l’ambiance est bonne, très proche de Constantine (que j’avais beaucoup aimé) avec des créatures mi humaines mi fantastique. Le coté magie/fantaisie est très présente et bien amenée, non vraiment de ce coté là c’est une super réussite, même la reine des sorcières est très cool. Coté Vin Diesel il est pareil à lui même et je l’aime bien, donc forcément ça passe très bien dans le décor et j’ai trouvé qu’il formait un chouette duo avec Rose Leslie. Donc voilà, hormis la morale douteuse de ce film, tout y est pour passer un bon moment, ça vaut le coup de le voir au cinéma. Mention super bonus spécial au générique de fin.

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The Secret – C’est l’histoire d’un point de vue

Hier direction les locaux de M6 pour assister à une projection bloggesque du nouveau film de Pascal Laugier « The Secret » (The TallMan en anglais) distribué par SND. Ce film je l’attendais avec impatience depuis le visionnage de l’impressionnant trailer (juste avant Batman 3). Je n’arrêtais pas d’en parler car juste avant les images habituelles qui te spoilent un film en moins d’une minute, cette fois on a eu un texte qui stipulait que pour ne pas gâcher la surprise, le trailer ne porterait que sur la première moitié du film. Je ne sais pas pour vous, mais moi ça attise déjà ma curiosité, alors quand en plus on annonce un bon thriller, forcément ça donne envie.
Donc voilà, curiosité assouvie mais se pose un problème de taille, comment vous parler d’un film, d’un thème, de la polémique qu’il soulève, sans … rien vous dire ?

Commençons déjà par planter le décor, nous sommes dans une petite ville des états unis, le genre d’endroit dépeuplé, décimé, à l’image de ceux qui y habitent. Une voix off nous raconte rapidement que, parfois, sans que l’on sache pourquoi, des enfants disparaissent. Ce n’est pas l’apanage du lieu, c’est comme ça, ça a toujours été. Sur les 800.000 disparitions sur le territoire américain chaque année, 1000 resteront des cas inélucidés. A partir de là commence le point de vue de chacun, celui des parents, de la mère, celui de l’enfant et celui que l’on appelle the Tall Man: celui qui vient les prendre. Vous pouvez croire que c’est un thriller, vous pouvez croire que c’est un film fantastique ou encore un film d’horreur, en fait vous pouvez croire ce que vous voulez car ce film approche toutes les directions à la fois pendant les deux premières parties du film. Mais au final il n’y a qu’une vérité, et ce n’est peut-être pas celle que vous auriez imaginé, parfois même, comme un producteur américain a dit à l’auteur « j’aurais préféré que ce soit un monstre plutôt que ça » parce que la vérité est dure ? Disons qu’elle est dérangeante, parce qu’elle vous retournera probablement le cerveau, et ceux qui diront bien haut qu’ils sont noirs ou blancs sur cette vérité sont probablement de grands hypocrites.

The Secret c’est un peu le secret de tout le monde, c’est celui d’un point de vue, et en tant que tel il a le droit d’exister. Quand j’étais petite je suis tombée sur un livre qui s’intitulait « La mort est mon métier » (oui j’avais de passionnante lecture à mon âge), c’était, je l’ai appris plus tard pendant la lecture, l’autobiographie de Rudolf Höß, le commandant du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale. C’était son point de vue, le pourquoi du comment, qu’il était un soldat, né pour obéir et non réfléchir, et comment cette idéologie de se borner à être un outil l’a amené à ce poste. Cette façon de suivre le point de vue de quelqu’un d’aussi extrême m’avait amené à revoir mon idée des nazis, non pas plus humains, juste qu’une simple idée, qu’un simple point de vue, pouvait amener à faire des choses horribles aux yeux des autres.
J’ai retrouvé ça dans The Secret, et c’est pour ça que j’ai particulièrement aimé le film, parce qu’il ne se contente pas de dire que le monde est blanc ou noir, il ne se contente pas non plus de faire un mélange pour faire du gris. Il dit simplement que le monde dans lequel nous vivons, parfois, n’est pas celui que tout le monde voit.

Est-ce que tous les points de vue sont viables ? Honnêtement à la fin du film vous devriez avoir du mal à jeter la pierre, peut être que le film vous révoltera, peut être que vous vous poserez mille et une question, en tout cas il ne peut pas vous laisser indifférent. Si tout va bien vous devriez vous retournez dans votre lit en vous demandant si le verre est à moitié vide ou à moitié plein en oubliant qu’il est juste rempli d’eau à boire. En tout cas c’est un exercice particulièrement intéressant que nous soumet son auteur Pascal Laugier. Je ne peux pas vous donner le nom d’un autre film qui abordait le même sujet sans risquer le spoil mais je suis très étonnée de la totale liberté qu’on lui ait donnée pour faire ce film. En tout cas je lui souhaite beaucoup de succès, je n’ai aucune affinité sur la polémique qu’il soulève, clairement je pense qu’il est moralement impossible de trancher mais pour le simple fait de poser la question, c’est parfois ce que j’attends d’un film.

Bref allez le voir ? Pour le côté technique que les blogs ciné font beaucoup mieux que moi sachez que Jessica Biel est divine de chez divine dans ce rôle. Le rythme est vraiment sympathique, divisé en 3 actes avec le twist de la fin placé … au milieu du film. Une vraie surprise donc qui vous retournera un peu le cerveau au départ mais c’est pour mieux mettre en place les morceaux du puzzle. Enfin si, comme moi, vous observez beaucoup les détails, au départ du film j’ai vu pas mal d’incohérences, surtout dans l’intention des personnages, parfois c’était pour mieux nous perdre donc légèrement exagéré, mais plus souvent, ça prend juste tout son sens avec la fin du film.
Par contre …j’ai DETESTE le générique de début 😀 j’ai eu l’impression d’avoir du WordArt géant (oui oui juste ça, le reste c’du tout bon lol)

Pour mettre un mot sur la rencontre avec Pascal Laugier, je ne connaissais pas l’homme, je ne retiens des films que les titres de ceux qui m’ont touché, clairement je retiendrais The Secret. Maintenant moi j’aime beaucoup les gens qui font sortir les autres de leurs gonds pour arriver à toucher un fond de pensée. Ce n’est pas forcément agréable, mais c’est sûr que d’une discussion enflammée on arrive plus facilement à élever son esprit critique. Je pense que c’est ce qu’il tente de faire aussi avec ses films. Dans « Constantine » l’ange dit que l’homme ne s’élève réellement que dans l’adversité, c’est une pensée tout aussi difficile à accepter que celle dans The Secret, mais là je suis plutôt d’accord 🙂 alors Mr Laugier, j’attends vos prochains films avec impatience désormais.

Merci à SND pour avoir organisé cette rencontre particulièrement enrichissante.

Le point godwin d’hier (au sujet des films commerciaux):
Une bloggeuse: « Il y a des films que beaucoup de gens ont aimé »
Pascal Laugier: « A un certain moment, beaucoup de gens ont aimé Hitler »

You win \o/

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Extrêmement fort et incroyablement près – Le deuil d’un proche

J’hésitais à parler de ce film parce qu’il y a tant à dire que la toile n’y suffirait pas. Mybigoo disait très justement que rien qu’à l’affiche on avait envie de pleurer, c’est donc bien évidemment en sachant que cela n’allait pas être qu’une partie de plaisir que j’ai décidé d’aller le voir. Je dois reconnaître que la présence de Sandra Bullock a pesé lourd dans la balance et une fois n’est pas coutume, je n’ai pas regardé la bande annonce avant de me jeter dans l’abime.
Retour donc sur un film bouleversant.

Extrêmement fort et incroyablement près parle d’un sujet pas évident dans un contexte encore plus difficile. On aurait pu parler de la mort d’un proche, on aurait pu parler des attentats du 11 Septembre, l’histoire préfèrera traiter les deux sans toutefois réellement aborder de front. C’est donc un garçon, Oskar, il est différent, pas au point d’en faire un sujet, mais juste assez pour en faire la clé de voute sur l’aventure qui va suivre. Le « jour le plus noir » a ses yeux c’est lorsque son père péri dans le World Trade Center, et la lumière de sortie n’apparaitra que sous la forme d’une clé qu’il trouvera dans ses affaires. Qui dit clé dit chose à ouvrir, dit porte ou cadenas, il y a quelque chose à découvrir, peut être une vérité et c’est donc dans cette quête qu’il va se plonger corps et âme.

Ce film traite avant tout du deuil, les attentats ne sont qu’une mise en scène de la mort, il n’y a aucun message particulier à faire passer sur le terrorisme. Il y a juste des vies brisées, des images aussi, des « et si » mais on se concentre rapidement sur le petit garçon qui, à l’image de l’affiche, va prendre toute la place dans l’écran. Et qu’il est doué ce gamin … l’acteur, Oskar est différent, on le suppose surdoué, autiste un peu aussi, dans certaines scènes il a des monologues a couper le souffle et je pense que le succès de ce film tient surtout à son interpretation. Cet enfant seul est une raison de faire le déplacement dans un cinéma.

La quête est donc d’aller de maison en maison à la recherche de la personnes, de la serrures correspondants à la clé, on découvre alors une floppée de personnage, de lieux, on découvre la vie derrière les yeux de cet enfant. Mais obsédé par son père, il n’entend pas vraiment tout ce que les gens ont à lui dire, au départ il rencontre une femme entrain de divorcer, malgré ses réticences il va meme la prendre en photo en larmes. Puis à la fin, il est capable de raconter qui sont les gens, de façon de plus en plus précises, comme s’il sortait peu a peu de sa torpeur.
Il y a dans ce film une infinie douceur mélée à une infinie douleur pour exprimer ce que ressent cet enfant, terrorisé par la vie, bruler à vif par la mort et qui va, se reconstruire au coté de sa mère dans cette ultime quête de vérité.

En sortant de la salle, vous pouvez rester un petit moment interdit, entrain de vous demander ce que vous avez vu, ce film n’est pas un énieme drame sur le 11 septembre qui vous arrachera des larmes. C’est plutôt le chemin long et douloureux du deuil, celui où à la fin, on est ni triste ni heureux, simplement en paix, tout est bien, tout est fini.

la vie peut reprendre

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Les Infidèles – Avant première à l’UGC Normandie

Comment avez-vous passé votre Saint Valentin ? Avez-vous préparé un diner aux chandelles ? Avez-vous commander des roses à étaler sur le chemin de retour de votre tendre moitié ? Ou bien comme moi etiez-vous à l’avant première du film « Les Infidèles » sans votre régulier attendant tranquillement à la maison ?
Car il fallait bien ça pour ce film atypique, un buzz d’entrée de jeu avec des affiches qui ont du être remplacées car jugées trop osées et machistes, une avant première un soir de Saint Valentin et un trailer encore tout frémissant des scènes les plus crues du film.

Après The Artist, on finirait par croire que Jean Dujardin a acquis assez de notoriété pour se lancer dans de grands paris cinématographiques, après le film muet en noir et blanc, voici donc un genre à mi chemin entre le théatre et des schetchs digne de « un gars un fille » ou de « Scenes de Menages » (en plus long, forcément). Des risques qui auraient pu mettre en danger sa carrière mais qui se sont révélés de très bons choix qui le mèneront probablement aux oscars car une chose est sure c’est que « Les Infidèles » ne laissera pas indifférent.

Il n’y a pas de résumé à faire, il s’agit de 5 scènes différentes sur l’infidélité, que ce soit le fantasme desespéré jamais réalisé, une attitude assumée de niquer tout ce qui bouge, ou encore la véritable Love affair. Je dois dire que ma première impression en voyant ces scènes fut « y’a du vécu » car on est dans un registre très réaliste, très loin des clichés cinématographiques mais par contre très près de portrait de gens qu’on connait ou qu’on a connu.
Les infidèles est crus, mais c’est un film « vrai » sur l’infidélité, même si entre deux grandes scènes on a des sketch courts qui, eux, ont un réel but de nous faire rire, et ça marche !

Néanmoins, si l’entrée en matière est drôle, à l’image de l’affiche du film, la suite est parfois plus solennelle, ils auraient pu traiter de l’infidélité de façon légère, ils auraient facilement pu faire rire toute la salle de bout en bout mais visiblement les réalisateurs avaient d’autres idées en tête. On découvre alors tour à tour un Jean Dujardin face à une Alexandra Lamy divine qui décident de tout se dire, un Gilles Lellouche qui perd la tête pour une gamine qui à la moitié de son age. Un revers de la médaille qui, sans plomber l’ambiance, est quand même un peu destabilisant (passer du fou rire de la situation au malaise de la réalité sur l’infidélité ça fait tout drôle).

Autant dire que le pari de traiter avec humour tout en mentionnant le misérable de la situation est remporté haut la main (et soyons clair, on parle bien d’infidélité, et non d’une autre forme de sexualité libre qui peut fonctionner dans certains couples). Cela ne fera pas le film de l’année pour autant, cela reste très atypique, de part le sujet, la façon de le traiter et du rythme très particulier. Mais qu’on se rassure, on a quand même affaire à deux troublions du cinéma français, la fin du film décolle sur typiquement ce qu’on attendait, des barres de rire, un final qui vaut sincèrement de voir le film et finalement on se dit qu’ils ont vraiment pas pu s’empêcher de deconner.

Je précise que le trailer montre outrageusement, tout comme les affiches du film, une seule facette de « l’infidele »  celle du gros connard, et c’est voulu, ça fait le buzz, on s’attend à se marrer à voir un bon gros film bien gras. La réalité est surprenante et je pense destabilisera beaucoup de spectateur qui s’attendent a un film qui n’existe pas (ou pas en totalité)

« Les Infidèles » n’est pas un film moralisateur, c’est une présentation de plusieurs réalité sur le sujet qui finit comme un feu d’artifice en se disant « ho les cons » le sourire aux lèvres.

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L'avant Première hier avec toute l'équipe du film

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The Artist – La surprise muette de l’année

Quand on vous annonce un film en noir et blanc au cinéma, forcément en 2011 on est un peu dubitatif, néanmoins il y a de grands chef d’oeuvre qui ont su tirer parti de cette particularité, comme La Liste de Schindler. Cependant quand on apprend que le film sera également muet, là on rigole intérieurement, mais mine de rien, on est curieux de savoir ce que ça pourrait donner.

Ce pari fou c’est celui de Michel Hazanavicius, réalisateur qui va réussir à monter un film de 100 minutes sans aucune fausses notes et avec en prime un Jean Dujardin récompensé par le prix d’interpretation à Cannes et la délicieuse Bérénice Bejo. The Artist donc, se passe à Holywood dans les années 1920, un acteur de film muet célèbre rencontre une jeune figurante pleine de promesse, la naissance du cinéma parlant offrira à l’un la décadence, à l’autre les paillettes mais pour tous les deux, un beau coup de foudre.
(a noter qu’il s’agit d’une inspiration de l’histoire de John Gilbert et Greta Garbo)

Si vous avez vu la bande annonce comme moi, vous aurez la désagréable sensation d’avoir vu tout le film, ce qui n’est pas completement faux vu que l’histoire ne s’encombre pas réellement de détails scénaristiques. Néanmoins, et c’est là toute la magie de ce film, le jeu d’acteur, la musique et surtout la façon dont on oublie le coté « muet » rend n’importe quelle scène plus riche émotionnellement.
Bien sur il faut prendre en compte que les acteurs « surjouent » un peu comme on faisait autrefois pour combler justement l’absence de parole mais aussi étrange que cela puisse paraitre, les deux acteurs crèvent litterallement l’écran à ce petit jeu.
En somme cela reste une histoire simple mais racontée avec beaucoup de richesse.

On ne ressort pas du cinéma avec l’envie de pillier la collection de film muet de ses grand-parents, The Artist est un bel hommage moderne, un OVNI qui permet, le temps d’un film, de se rappeler la grande époque Holywoodienne, de ces stars qu’on voyait comme des étoiles parfaites. Un beau souvenir aussi d’une époque de costume, de coiffure, de voiture, d’un style de vie et pour finir, de danse et de romance.

Un bien beau film qu’il serait dommage de rater !

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Tree of Life

Au sujet de ce film, on peut lire tout et n’importe quoi, personnellement dans ma salle j’ai eu des gens qui sont partis au bout de 30mn et d’autres qui sont restés pensifs jusqu’à la fin du générique. Pour ma part j’estime que c’est un vrai chef d’œuvre mais qu’il n’est absolument pas abordable pour tous , de par ses thèmes (religion, métaphysique, philosophie …) et de par sa manière d’être filmé et monté (entre choc d’image, vision des protagonistes…) Soyons clair, ce film c’est surtout des images, des idées, de la musique, tout le reste, la liaison entre les choses, le scénario précis, c’est à votre cerveau de vous le montrer, et s’il ne vous montre rien, ma foi, vous aurez perdu 10€.

Tree of Life c’est l’histoire de l’histoire (et comme dirait Sophie « c’est l’histoiiiiire de la viiiiiie« ) mais pas que, c’est pas une histoire, c’est L’Histoire, celle de notre planète, celle des gens, celles, des enfants et des adultes, celle des voisins aussi, c’est les bons cotés et les moins bons, la vie, la mort, la souffrance, le bonheur, le passé et le futur, le présent aussi, parfois …
Pour illustrer cela, le réalisateur prend une famille au Texas dans les années 50, un père autoritaire, trois enfants, une mère affectueuse, un destin tragique, un autre plus brillant mais perdu. Et pour comparer le tout, notre planète, de la naissance du big bang à sa fin dans l’explosion de notre soleil (j’ai déjà dit que les images étaient fantastiques ?)
On trouvera même un certain mimétisme entre les deux jeunes dinosaures du début et les deux frères (scène au bord de la rivière).

On pourrait résumer le film à un melting pot de Madeleine de Proust, car le réalisateur prend des scènes très quotidiennes et nous en montre une vision d’enfant que nous avions tous probablement oubliée. L’eau de l’arrosage automatique, l’odeur de l’herbe coupée, le reflet du soleil sur le plafond, le son du bois qui craque. Autant de chose qui peuvent vous faire complétement partir (ou pas) dans sa vision de la vie.

Bon et alors faut il le voir me direz vous ? Ben déjà si c’est pas déjà fait, faudrait voir à vous réveiller parce que même à Paris, c’est déjà tendu de le trouver et croyez moi, aux Halles c’est la plus petite salle. Ensuite oui si vous aimez ce type de film (avez vous résisté à Blue Berry ? à The Fountain ?), si vous êtes croyant ou bien tout simplement si vous aimez les belles images et les belles musiques qui rendent forcément mieux sur grand écran. Le reste passez votre chemin.

Pour finir ce film parle de la religion, il parle même que de ça et c’est bourré de symbolique biblique, néanmoins même pour une athée de mon genre, ça passe, on comprend le cheminement, le lien entre la foi et la vie et finalement, ce qui fait ce Tree of Life, l’arbre de vie qui nait, vit, grandit.

Un bien beau film.

La bande annonce est à voir si vous voulez vous faire une idée car c’est en version condensé toute la singularité du film

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Very Bad Trip II (The Hangover)

Il y a des suites ratées, elles sont facilement reconnaissables, il s’agit de 90% de la production et puis il y a les autres, celles touchées par la grâce qui font que les éléments d’un premier opus font encore mouche dans le second épisode. Voici donc ce que propose Very Bad Trip II, même acteurs, même situations, même gags et même final, pourtant, c’est toujours aussi bon, enfin presque, après avoir vu le 1 et s’être dit pendant 1h30 « omg ça peut pas être pire et pourtant si!! » on se doute que pour le 2 on se dira « ça va etre pire, ça va etre pire … OMG C’EST TROP CARRÉMENT PIRE »

Dans les faits, deux ans après leur virée à Vegas, Stu (celui qui avait perdu une dent et s’était marié avec une stripteaseuse) invite ses amis à son propre mariage en Thaïlande. Plutôt échaudé par sa dernière expérience d’enterrement de vie de garçon, il fait bien attention à la canette de bière qu’on lui donne sur la plage et pourtant … une nouvelle fois on retrouve nos trois héros complétement déchirés dans une obscure chambre d’hôtel à Bangkok. Premier soucis, le frère de la fiancé a disparu et l’un de ses doigts traine dans un verre, deuxieme soucis, Chow, le chinois déjanté du premier opus se sniffe un rail de coke avant de mourir sur le sofa.

Stu, t'as un truc sur le coté lol

Comme vous pouvez le constater, ça commence déjà plus mal que la première fois, on en oublierait presque que Stu a la moitié du visage tatoué et qu’à défaut de bébé cette fois-ci ils sont affublé d’un singe sorti dont ne sait où.

Au final c’est donc une excellente suite où on se marre autant que dans le 1 il y a certes un peu moins de surprises mais cela n’empêche pas de découvrir une nouvelle fois des situations a mourir de rire. Les acteurs sont excellents surtout Alan, le barbu abruti roi de la gaffe qui va, une nouvelle fois, enchainer les maladresses et les réactions loufoques.
Bien sur si vous n’avez pas apprécié le premier, ne pensez même pas voir celui là puisqu’il reprend tous les codes qui ont fait le succès qu’on lui connait. Pour ma part un sacré bon moment avec, cerise sur le gâteau, une nouvelle série de photos dans un plus pur style « HO MY GOD » qui fait qu’on reste à les regarder en se disant que décidément, « tu t’es vu quand t’as bu ? »

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Trailer Twilight Breaking Down Part 1

EDIT Mercredi 14 Septembre:

Nouveau trailer !!

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A moins d’être une nonne exilée dans un pays sans électricité ni journaux, il vous est impossible de passer à coté de la déferlante Twilight, et si par pur miracle cela arrivait, vous seriez au pire submergé par le séisme Robert Pattinson (par contre si vous avez été touché par la fièvre Bieber, je suis au regret de vous annoncer que c’est incurable et sociablement mortel).
Cette saga de vampires, écrit par Stephenie Meyer après un rêve qu’elle a voulu coucher sur papier, defraye la chronique cinématographique bien que les films soient légèrement édulcorés et clairement pour public averti – comprenez des filles amatrices de beaux mecs 🙂 –
Mais toute bonne chose a une fin, le dernier bouquin va bientôt sortir sur nos écrans, et comme on aime bien tirer sur la corde ces derniers temps, il a été divisé en deux parties, on aura donc que la première en Novembre prochain. Je suis jamais fan des découpages barbares, bien que celui de Harry Potter 7 m’avait plutôt plu, enfin pour Twilight je peux pas m’empêcher de penser « heuuuu ouiiii mais vous allez couper ou ?? » le peu de possibilité qui s’offre à nous ne m’enchante pas du tout en fait …

Bref vouala donc les premiers images et que dire ? Un joli spoil pour commencer, NON tout le monde n’a pas lu les livres, c’est dommage de gâcher le suspens pour les autres et NON c’était pas évident que ça prenait cette tournure là …
Il n’y aura pas, ou très peu d’actions dans cette partie, tout tourne autour de Bella/Edward et leur union (au sens très large comme vous pouvez le constater mdr)

Allez remercions les de nous avons donné rapidement la bande annonce, après tout on a juste encore 6 mois à attendre  :3

Note de parisienne: Si vous n’avez pas été voir « De l’Eau Pour les Éléphants » vous avez raté le film qui prouve que le Pattinson n’est pas qu’un minet dans un film pour minettes (même s’il le fait très bien 😀 ) et si vous n’avez pas été voir Welcome to the Rileys vous avez raté a quel point Kristen Stewart est également une sacré bonne actrice.
Oui je sais, moi aussi je me demande pourquoi ils sont parfois si mauvais dans Twilight, on va dire que c’est le public qui veut ça hein