Le maître incontesté de la Science Fiction et du Thriller est de retour ! Kana nous propose Asadora, la dernière série de Naoki Urasawa, auteur connu pour ses succès comme Monster ou 20th Century Boys. Toujours dans un thème et une dynamique qui lui sont chères, nous découvrons une situation catastrophiques en 2020 pour mieux être projeté en 1959 à la source de cette même situation. Entre apocalypse imminente et origine du mal, Naoki Urasawa semble refaire le mythe de Godzilla à sa sauce et ce n’est pas pour déplaire. pour se faire il dégaine son ressort scénaristique fétiche: une enfant au cœur de l’action que l’on va voir grandir au fil des volumes.
Godzilla y es tu ?
Dès les premières pages le décor est planté, des scènes de panique, de foules qui courent, des incendies et une ombre géante qui plane dans la ville. Nous sommes en 2020 et la fin du monde semble avoir sonné avec l’apparition d’une créature titanesque dont on devine les contours. Apparait alors ce qui ressemble à une patte géante de lézard, écrasant des bâtiments. Le doute n’est que peu permis, il s’agit vraisemblablement d’un Kaijū, une créature mystérieuse issue du folklore japonais qui se distingue le plus souvent par sa taille monstrueuse. Véritable force de la nature, un kaiju n’est pas forcément mauvais aussi l’histoire nous dira si l’on voit une ou deux créatures dans cette scène apocalyptique et quelle sera son ou leur but.
Un matin pas comme les autres
Retour en 1959, on y fait la connaissance de l’héroïne, Asa, une dizaine d’année petite dernière d’une grande fratrie elle vient chercher le gynecologue pour la naissance d’un autre enfant. Sur le chemin elle se fait kidnappé par l’infortuné Kasuga, ancien combattant de la seconde guerre, acculé par les dettes et qui tente le tout pour le tout en cherchant maladroitement à obtenir une rançon. Il y a cependant plus important, un typhon s’abat actuellement sur leur tête et ils ne doivent leur salut qu’à un solide contenaire qui leur évite le pire. Et le pire c’est un typhon/tsunami qui a tout dévasté, la région est méconnaissable et nos deux héros décident alors de tout faire pour aider la population coincée sur les toits de leurs maisons, quitte à voler un avion !
Duo de chic et de choc
Comme toujours, Naoki URASAWA nous propose des personnages riches en personnalité avec une histoire qui résume bien leur personnalité. Asa est une enfant qui cherche à s’imposer, dernière de sa fratrie personne ne la remarque, même son prénom n’est pas aussi beau que les autres. Ce tempérament lui servira à tenir tête à un Kasuga qui vient de l’enlever et lui permettra sans doute d’affronter la créature tapie dans les recoins du scénario. De son coté Kasuga est exprimé au travers son histoire personnelle, ancien pilote d’avion pendant la guerre il avait à cœur de ramener tout son équipage en vie. Brillant dans les airs mais sans avenir une fois la guerre terminée, sans espoir de remonter dans un avion pour lui qui ne possède pas de licence officielle.
A eux deux ils vont prendre en main une situation d’urgence mais une chose est sure, considérant l’age de Kasuga, il ne devrait plus être parmi nous en 2020.
Wrap Up
C’est un très bon démarrage que nous propose Asadora, le décor est planté, le fil rouge, les personnages et toujours ces détails dans l’histoire qui ne veulent rien dire au départ mais qui fleuriront au bon moment dans l’intrigue, quitte à attendre des années dans le scénario. Car voilà la force de Naoki URASAWA, savoir anticiper des histoires sur des années durant, voir les personnages grandir, évoluer jusqu’au dénouement final qui est généralement une apothéose scénaristique.
Il y a des auteurs dont on peut acheter les titres les yeux fermés et Urasawa en fait parti. Avec ce premier tome « Asadora » est bien parti pour devenir un aussi bon succès que ses prédécesseurs mais l’avenir nous dira s’il dépassera « Monster« . Le manga vient de débuter au Japon et ne compte que 2 tomes pour l’instant, la tension est palpable et l’attente devrait être insoutenable, heureusement on peut lire et relire tous ses chefs d’œuvre passés pour patienter !